KOBO DAÏSHI

La légende de Kukaï

(Images tirèes du film)

 

Kukai (774-835)

de son nom honorifique Kobo Daïshi, est le fondateur du bouddhisme Shingon.

(Many thanks to Wayne for copyright)

Kukai est né en 774 dans la province de Sanuki Province à Shikoku, du clan Saeki. Troisième enfant de sa famille, son nom de naissance fut Mao. Son père était un aristocrate local dont les ancêtres étaient réputé avoir été gouverneur de la province. Le clan avait produit beaucoup d'administrateurs et de léttrés. Kukai, dont l'enfance fut très privilégié, fut envoyé à la capitale à l'âge de quatorze ans pour étudier sous la houlette de son oncle maternel, tuteur du prince héritier. A dix sept il réussit a entrer a l'université, ou il étudia les 5 classiques chinois (Classique du Changement, de l'histoire, de la poésie, la collection des rites, les annales du printemps et de l'automne). C'est très probablement à cette période qu'il acquit la masse de connaissances qui surprit tant les lettrés chinois lors de son déplacement ultérieur dans la Chine des Tang.

Mao étudie les classiques chinois à l'université.

Durant cette période, les familles importantes agissaient en tant qu'officier de police et administrateurs; elles étaient les représentants du pouvoir central en même temps que des membres de la communauté locale. Leur vie devenait de plus en plus compliquée, avec le déclin du Ritsuryo système, l'exploitation par le pouvoir central devint si pesante que la noblesse locale se trouva coincée entre les demandes du pouvoir et la protection des intérêts locaux. Une des raisons pour lesquelles le bouddhisme se développa si rapidement dans cette classe sociale s'origine dans ces contradictions.

Expliquant à son ami sa décision d'arrêter ses études universitaires et sa réelle ambition.

Kukaï décida alors d'abandonner sa vie d'étudiant et épousa la vie des ascètes errants. Il semble avoir été marqué par les souffrances des communauté villageoise, ainsi que par les difficultés de l'époque. Son éducation universitaire ne lui était d'aucune aide pour résoudre de tels problèmes.

Mao laisse derrière lui ses études pour errer dans les montagnes, plus tard il rencontre un moine bouddhiste (Gonzo) qui devint son premier Sensei.

Finalement déçu par les études, il quitte la capitale et erre par les montagnes, par chance il rencontre un moine bouddhiste qui lui enseigne le mantra et la pratique d'Akashagarbha. Pratique ascétique au cours de laquelle on doit répéter le mantra un million de fois sur une durée de cent jour. A la suite de cette rencontre décisive, il choisit avec détermination de s'engager dans cette pratique. Avec foi, , il commença sa récitation avec dévotion, espérant le résultat escompté, comme lorsque l'on frotte ensemble deux pièces de bois afin de produire du feu..

Mao rencontre "Mara" près du promontoire de Muroto, apparaissant sour la forme d'une belle et tendre jeune fille. Mais il continu sa route et procède à la purification de son esprit sous les cascades.

Mao récite le mantra Akashagarbha nuit après nuit sur le cap de Muroto, jusqu'à ce qu'il voit l'étoile de l'aube.

Il s'installe d'abord sur le Mont Otaki puis continue sa pratique sur le cap de Muroto près de la mer.La vallée réverbérait de l'écho de sa voix. A l'issu de la pratique de cent jour l'étoile de l'aube (vénus) apparu dans le ciel, se transforma en la grande épée d'Akashgarbha puis descendit se fondre en lui, lui donnant sa première expérience d'éveil.

Mao reçoit en vision Maha-vairocana Bouddha.

Résultante de cette pratique, le pouvoir de sa mémoire et ses capacités intellectuelles se développèrent considérablement. Il retourna alors à Nara et pris la tonsure pour devenir moine, ou il reçu le nom de Kyokai. A l'âge de 22 ans il alla au Todaiji pour recevoir les voeux de Bhikku et au même moment changea son nom du Dharma en Kukaï (océan de vacuité)

Mao est ordonné comme Bhikku sour le nom de Kukaï au Temple Todaiji à Nara.

Le texte à la suite duquel Kukaï prit la décision de s'engager dans une pratique ascétique, le Mantra d'Akashagarbha, était une partie de l' enseignement ésotérique traduit par Shubhakarasimha, un des fondateurs de cette école en Chine. Il était clair que le moine qui l'avait initié a cette pratique appartenait à cette école. C'était uniquement une question de temps avant que Kukaï ne découvre et ne lise le texte central de cette école le Maha-vairocana Sutra.

Mao étudie le Maha-vairocana Sutra au temple de Kumedara, mais ne peut le comprendre entièrement.

D'après ses biographes, Kukai découvrit ce sutra sous la pagade du temple Kumédara dans la province du Yamato. L'authenticité de cette histoire est problématique, et la date imprécise, ce qui semble sur c'est qu'il étudia le Maha-vairocana Sutra peu de temps avant son voyage en Chine en 804. Au Japon, le bouddhisme ésotérique était divisé en ancien et nouveau. Mais des études récentes ont montré que les soutras et les commentaires de la nouvelle école préexistaient déjà du temps de Kukaï mais que leur compréhension restait incomplète d'où sa décision de partir en chine pour recevoir la transmission intégrale.

Le bouddhisme ésotérique émergea durant la dernière période de développement du bouddhisme en Inde, et c'est à une date relativement récente que ces soutras (tantras) vinrent en Chine en passant par l'Asie centrale. Ces écrits traduisent la diversité de l'ésotérisme, avec leur incorporation d'éléments de magie locale aussi bien que du vieux fond ésotérique de l'Inde. Avec le développement de la route maritime sud vers la Chine par les marins et commerçants musulmans, des textes ésotériques plus développés en vinrent à être introduit en Chine en provenance direct des grands centres bouddhistes comme Nalanda, Vajrabodhi, arriva ainsi par la voie maritime à Canton en 720, et Shubhakarasimha (mentionné plus haut), arriva par la route terrestre 4 ans plus tôt en 716. Le premier développa la connaissance du Vajradhatu Tantra et le second le Garbhakosa système. Le bouddhisme ésotérique après le passage de ces deux maîtres est plus communément appelé la nouvelle école En fait, c'est Shubhakarasimha qui traduisit à la fois le Maha-vairocana Sutra et le Mantra of Akashagarbha en Chinois. Il n'y avait donc rien d'étrange dans la volonté de Kukaï d'aller étudier ce système plus intensément en Chine.

Kukai embarque pour la Chine en compagnie d'un ambassadeur d'une flotte en mission diplomatique.

Sa chance vint plus vite qu'il ne s'y attendait, à l'automne de l'année 804, il était alors agé de 31ans. Le premier des bateaux diplomatique dans lequel Kukaï voyageait, après avoir essuyé des typhons, arriva après 90 jours de voyage à Fuzhou au nord-est du fujian La légende dit que c'est grâce à ses prières constantes que la flotte put survivre aussi longtemps au sein des éléments déchaînés. Quoi qu'il en soit les officiels chinois dépêchés sur place refusèrent de les laisser entrer dans le pays, les prenant pour des naufragés ordinaires. On demanda alors à Kukai d'écrire aux officiels chinois pour décrire le but de leur mission. Ceux ci furent si impressionnés par la qualité de sa calligraphie et sa culture qu'ils comprirent ne pas avoir affaire a des voyageurs ordinaires et donnèrent alors leur accord pour leur transfert à la capitale..(a noter qu'au Japon Kukaï fait partie des 3 plus grands calligraphes du pays)

Priant pour la protection de la flotte durant les orages. La flotte atteint finalement Fuzhou, mais rencontra des problèmes de communication avec les officiels chinois envoyé sur place. Cela se résolut du fait de la grande maîtrise du chinois classique par Kukaï.

De la côte Kukai, mis 51 jours au sein de l'ambassade pour atteindre la capitale de la dynastie des Tang, Chang An. Bien que la prospérité de la ville ai décliné suite à une rébellion, Chang An était toujours la plus grande cité du monde à cette époque. L'école ésotérique Zhen Yan était la plus populaire des écoles bouddhistes de la capitale, particulièrement suite aux efforts du fameux maître tantrique, Amoghavajra, qui avait traduit et fait circuler un nombre impressionnant de textes ésotériques, complétant ainsi dans ce domaine Vajrabodhi et Shubhakarasimha, il avait aussi reçu les voeux successifs de trois empereurs.

Le long voyage de Fuzhou à Chang An la capitale des Tang.

 

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